136 EX S. C. CONCILII

necesse non erat. minas ac verbera : « Dans le moment des négociations, inquit Gustavia, et quand'elle vit ma résistance, ma mère devint naturellement plus irritable. Elle s'empor- tait, me donnait des soufflets même publiquement. Elle me menaçait et déclarait impérieusement que le mariage se fe- rait parcequ'elle le voulait. Tout cela est déjà loin, et ce- pendant je me souviens que la veille du mariage, ayant ré- pondu à une personne qui me parlait de la cérémonie qui devait se faire le lendemain « que je ne voulais pas me marier, et que je ne me marierais pas, ma mère me donna un soufflet retentissant » «Je me souviens que accablée par cette scène qui se termina par un soufflet dont je viens de parler, je songeai a me délivrer de tout par le suicide, ce sont mes convictions religieuses qui m'ont aidé en ce moment et plus tarde à supporter mes épreuves ! » Eadem confirmat eiusdem frater qui deponit: « d'avoir vu plusieurs fois souffleter sa soeur ».

Quare, inferunt defensores, Gustavia ad evitandam ob- stinatae matris indignationem, amplius resistere non valens manus victas dedit et matrimonium invisum subiit. Ad rem ait frater actricis : « certifie que sa sœur Gustavie n'a acce- pté le mariage que violentée, poussée par sa mère et sa fa- mille, et cela malgré sa répugnance, son refus formel de l'épouser, et malgré ses instances, auprès de la mère, et de la famille pour empêcher ce mariage » - Dominus Du- rieu declarat « savoir que Mademoiselle... n'a épousé Mon- sieur Séraphin que forcée et poussée par sa mère, et sa famille sachant fort bien toute sa répulsion, que c'est contre sa vo- lonté qu'elle l'a épousé! » - Eadem referunt domna Conil et dom. Maigre; et ipsa actricis mater scribit: « Je sous- signée déclare, pour rendre hommage à la vérité, que j ' a i usé de tout mon ascendant sur Gustavie alors âgée de 19 ans et sans volonté, et que je l'ai forcée à épouser M. Séraphin croyant ainsi assurer son bonheur. J'affirme devant Dieu que j ' a i forcé ma fille à ce mariage, et que ni les pleurs, ni le conseil de la famille ne m'ont arrêtée, et cela parce-