l 5 2 Allocutio

Nous ne pouvons vous dire, chers pèlerins, combien Nous est agréable l'hommage de votre fidélité et de votre dévouement. Cette fidélité et ce dévouement, vous les ma- nifestez non seulement par des paroles, mais par des actes : vous tenez compte, même au prix de sacrifices considéra- bles, des recommandations de Notre vénéré Prédécesseur, qui désirait voir tous les ans au Vatican les représentants de la France du travail.

Nous sommes heureux que vous mettiez en pratique, dans l'action populaire chrétienne, les enseignements du Saint

âmes éplorées, la suppliant d'envoyer ses puissants secours en temps oppor-

tuns à la France en détresse, à l'Eglise qui les implore, à son - auguste Chef

notre père tendrement aimé, qui a reçu la miss ion de nous diriger ici bas pour

nous conduire au ciel. »

Deinde Illmus Comm. Leo Harmel haec addidit :

« Très Saint Père,

Pour la quatorzième fo i s , le pèlerinage de la France du travail dépose

aux pieds du Vicaire de Jésus Christ l 'hommage de son inalterable fidélité et

de son f i l ia le dévouement .

Suivant le désir de Votre Prédécesseur, de vénérée et de très a imée mé-

moire, nous nous efforçons de faire passer ces pèlerinages annuels dans les

habitudes nationales, pour arriver à un rapprochement plus grand de la France

et de la Papauté.

N o u s avons parmi nos pèlerins 585 ouvriers et ouvrières qui vivent du

travail de leurs mains. Ils sont accompagnés d'un grand nombre de prêtres,

dont beaucoup se dévouent aux masses pour les ramener à Jésus Christ.

Nous savons avec quel soin Votre Sainteté veut bien encourager l'action

populaire Chrétienne, ou démocratie chrétienne. Vos ense ignements et Vos di-

rections sont et seront pour nous les guides certains de la route à suivre.

La France, la vraie France, Vous aime toujours, Très Saint Père, et avec

une ardeur vraiment fi l iale.

Rieri ne la détachera du Vicaire de Jésus Christ.

Les liens séculaires qui les unissent ne seront brisés par aucune force

humaine .

La France sait qu'elle doit sa prépondérance dans le m o n d e à l'Eglise

catholique, et que sa déchéance serait la suite de son apostasie .

Parlez donc, Très Saint Père ; nos cœurs vous sont soumis'.

Dans notre bien aimée patrie, les âmes tressaillent à la voix du Pape, qui

pour elle est la voix de Dieu. »