PARISIEN. 215

scribit : « Votre lettre m'est parvenue ce matin avec votre prière de m'unir à vous pour invoquer notre Père à tous: n'est-ce-pas ce que j 'a i fait bien souvent depuis votre dé- part ; mais je voudrais bien savoir si vous avez profonde- ment pensé à la phrase qui suivait cette dernière, quelle demande m'adressez-vous donc ; si je crois avoir bien com- pris, j 'a i lu votre désir de me savoir catholique pour votre retour, mais il était convenu ce me semble avant notre sé- paration que la grande question de la religion ne s'agite- rait pas dans notre correspondance. Quel est le malin es- prit qui vient souffler la discorde dans les nôtres? J'accé- derais peut être à votre demande si je n'avais reconnu la plume de Mme votre Mère et sa volonté suprème... J'ai encore des choses plus sérieuses à vous remémorer, après ma visite au Curé de notre Paroisse, je suis entrée dans votre Eglise décidé à suivre de point en point ses conseils et ses instructions.

« " Mon enfant, m'a-t-il dit, priez Dieu avec nous puis- que tel est le désir de votre future famille, et de votre fiancé. Ecrivez-moi une lettre comme quoi vous vous en- gagez à suivre la religion catholique, mais ne faites aucun acte visible, qui vous prive de retourner dans votre Eglise primitive si vous n'épousez point celui que vous aimez , , . C'est ce que j 'a i fait, ce que je fais, ce que je ferai, et rien de plus, jusqu'au jour où Dieu nous unira».

Rursus die 31 memorati mensis martii Palmyra scribit: « Ma lettre d'hier qui doit être à présent entre vos mains était comme une réponse à votre dernière. Je me rends compte du douloureux sacrifice que j 'attends de votre filial aveuglement, mais je sens si bien que notre bonheur dé- pend de cette seule décision, que j 'ai cru sage de la for- muler.

« Vous parlez d'abjuration, mais comment ne réfléchis- sez-vous pas que le désir de Mme votre mère, concernant cet acte, n'est qu'un simple prétexte plus respectable que tout autre ? Je vous trouve vraiment ignorant en ce qui