MASSILIEN. 285

sœur ; tous m'ont déclaré que le mariage n'avait pas été consommé. Le soir, mon père et les jeunes époux'sont ve- nus dîner chez moi avec des amis, parmi lesquels étaient M. et Mme Nadaud, de Limoges. -Nous sommes sortis en ville. Après des distractions que j 'a i à dessein multipliées, vers deux heures de la nuit nous sommes rentrés chez moi, où j 'avais fait préparer pour les jeunes mariés une cham- bre. Après une nuit très tranquille, ils ne sont sortis de leur appartement que vers midi. J'ai vu alors mon beau- frère, et, insistant pour me faire comprendre, je lui ai de- mandé s'il était content... Il m'a répondu paraissant m'a- voir compris, qu'il était très content ».

Non negat orator praefatum testem, studio potius suf- fragandi coniugibus, quam veritatis amore, in fine examinis adiecisse : « Je crois devoir ajouter que bien que M. Franc après la nuit passée chez moi, en me disant qu'il était con- tent, m'ait donné lieu de croire que le mariage avait été consommé cette nuit-là cependant : I o . par la demande qu'il m'a réitérée à ce même moment de l'accompagner à Nice ; 2°. par l'ensemble de ses plaintes, téléphonées de Lion et exprimées plus en détail à leur retour, je suis porté à croire que le mariage n'a pas été consommé, étant donnés , d'un côxé, le caractère entier de ma sœur, et, de l'autre, le ca- ractère faible et le manque de tact et d'habilité de son mari ».

At, reponit sacramenti vindex, recitata Andreae opinio tanti valet quanti rationes , queis illa innititur. Allatae autem rationes non matrimonii excludunt consummationem, sed referuntur ad Theodorae inconstantiam. Profecto actor, quamvis altera nocte uxorem sibi obsequentem habuerit, non oblitus tamen erat eam prima nocte sibi obstitisse. Comi- tem itaque Andream sibi optabat, quia timebat ne uxor, contenta se viro semel obsecundasse in idem subinde deli- ctum revolveretur.

Sed, dato etiam et non concesso, ista coniuges minime confessos fuisse, nihilo tamen secius, iuxta oratorem, sponsi