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pendance et de conviction, où il semble que l'autorité de l 'homme dis-

parait dans l'autorité de Dieu qui parle à sa place? Et après les justes

sévérités de la condamnation, les tendres appels qui révèlent tout à coup

l'amour du père et l'indulgence même du juge.

Enfin les conseils qui tracent la voie, et les exhortations qui encou-

ragent à la lutte, aux souffrances et jusqu'au martyre. Nous sommes les

fils du Christ i m m o l é , les successeurs des apôtres , hereux d'avoir été

jugés dignes de souffrir pour J . - C , les frères de ces victimes dont le

sang versé marque d'un tel éclat les glorieuses pages de l'histoire de

l'Eglise. Nous ne pouvons répudier cet héritage de beaux et triom-

phants sacrifices ; il faut rester fidèles jusqu'à ia fin à de telles tradi-

tions de fierté chrétienne, de vaillant et pur honneur, de forte et triom-

phante vertu.

Tel est l'abrégé de ce document que le monde attendait avec tant

d'impatience après la promulgation de la loi. Le monde l'a entendu: il

a été frappé de cet éclat de la vérité qui « illumine tout homme venant

en ce monde » et il s'est incliné devant ce témoignage nouveau, rendu

à la vérité éternelle.

C'est, Très Saint Père, le livre que nous lirons et relirons dans ces

jours de prière et de travail. N o u s y trouverons la lumière pour nous

diriger et une source d'énergie pour conclure.

Il est raconté, au deuxième livre d'Esdras, que le peuple de Dieu ,

au retour de la captivité, rentrant à Jérusalem et y trouvant tout en

ruines, cherchait partout le Prophète, pour entendre de sa bouche la lec-

ture du texte sacré, et F interprétation des paroles de Yaleph : Consur-

rexerunt ad standum, et legerunt in volumine legis Domini Dei sui,

quater in die, et quater confitebantur, et adorabant Dominum Deum

suum (2. Esdras IX, 3).

Esdras monte sur une tribune élevée qu'il a dressée pour se faire

entendre. Il est entouré, à droite et à gauche, des personnages principaux

de la maison d'Israël.

Tout le peuple est debout quand Esdras déroule le volume de la

loi. La première parole du Prophète est un cri d'actions de grâces au

Dieu tout-puissant, et le peuple répond avec des cris et des sanglots en

élevant les mains, Amen ! Amen ! Car le peuple pleurait, selon le té-

moignage du Livre Sacré, en entendant lire le Livre de la Loi : Fiebat

enim omnis populus cum audiret verba legis (Ibid.).

A partir de ce jour, c'est la pénitence publique pour tout le peuple

rentrant d'une dure captivité. Il convient qu'il a mérité ses malheurs.