de la triste situation du diocèse de Laval, insistant sur

la nécessité d'y apporter remède. La dernière fois il

s'en entretint, le 19 Janvier 1904, avec M. Dumay,

directeur des Cultes.

Cependant, le 24 Juin 1904, Mgr. Geay adressa

au Saint Père une lettre (Doc. XXXI) dans laquelle,

sans faire aucune allusion à celle que le Saint Office lui

avait écrite le 17 Mai et à la communication qu'il en

avait donnée au Gouvernement, il annonçait sa venue

pour le mois d'Octobre suivant : car il n'avait pas en-

core recueilli, disait-il, tout le denier de Saint Pierre

qu'il désirait apporter personnellement, et il devait se

faire accompagner par un Chanoine de la Cathé-

drale, Mgr. Chartier, vieillard de 75 ans. La réponse à

cette lettre peut se lire dans le Doc. XXXII; l'Evêque

répliqua de la façon qu'on verra au Doc. XXXIII.

Finalement, le Cardinal Secrétaire d'Etat, par lettre du

10 Juillet (Doc. XXXIV), lui communiqua l'ordre du

Saint Père et de la Sacrée Congrégation de se trouver

à Rome le 20 du même mois, y ajoutant la sanction

qu'il est d'usage d'appliquer à des cas de ce genre et

qui est requise par la gravité de l'obligation d'obéir,

c'est-à-dire la suspense ipso facto, ab exercitio ordinis

et iurisdictionis; sanction, du reste, qui devait avoir

lieu seulement en cas de contumace et qui devait

cesser par l'acte même de l'obéissance. Par cet ordre,

Monseigneur l'Evêque de Laval, conformément aux

éclaircissements donnés au Gouvernement français,

était appelé à Rome uniquement pour donner des

explications sur sa conduite, et pour se justifier, s'il