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tions l'autorité personnelle des Agents français, dé

préférence à leurs collègues des autres nations, et par

suite le prestige de la France.

Mais ce qui, plus que ces honneurs extérieurs, mé-

rite l'attention, c'est la partie essentielle du protectorat

français, c'est-à-dire le droit général et exclusif de la

France à protéger en Orient et en Extrême Orient

les personnes et les établissements catholiques. La

France, comme toute autre nation, peut, en vertu de son

propre droit, et doit protéger, en quelque pays que ce

soit, ses nationaux, leurs propriétés, et, plus spéciale-

ment encore, les propriétés nationales. Mais ce droit pro-

cédant de la nature même des choses, - commun, par

suite, à tous les Gouvernements, et limité aux personnes

et aux établissements de la nationalité propre - ne con-

stitue pas le protectorat de la France, qui est général

et exclusif. Pour déterminer exactement quelle est l'ori-

gine de ce protectorat, il faut parler séparément du

Levant et de l'Extrême Orient.

En ce qui regarde le Levant, les traités internatio-

naux dont parlait M. Bienvenu-Martin, sont sans doute

les Capitulations que la France obtint de l'Empire Otto-

man, et qui ont en réalité force de traités internatio-

naux. Il y a plusieurs « Capitulations »: celle de 1740,

sous Louis XV, résume et augmente les concessions

faites dans les précédentes de 1535, 1604, 1673. Sans

entrer dans les observations auxquelles pourrait donner

lieu le texte turc, on s'accorde à reconnaître que la

Capitulation de 1740 en ses articles 1,32, 33, 34, 35,

36, 82, donne à la France le droit de protection sur