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heureux de saluer chacun d'entre vous, en particulier ceux qui sont présents
pour la première fois à cette cérémonie. Je vous remercie vivement pour les
vœux dont s'est fait l'interprète votre doyen, Monsieur l'Ambassadeur Ale-
jandro Valladares Lanza, et vous redis combien j'apprécie la mission que
vous accomplissez près le Saint-Siège. Par votre entremise, je désire faire
parvenir de cordiales salutations et des souhaits de paix et de bonheur aux
Autorités et à tous les habitants des pays que vous représentez dignement.
Ma pensée s'étend aussi à toutes les autres nations de la terre : le Successeur
de Pierre tient sa porte ouverte à tous et désire entretenir avec tous des
relations qui contribuent au progrès de la famille humaine. Depuis quelques
semaines, de pleines relations diplomatiques ont été établies entre le Saint-
Siège et la Fédération de Russie, c'est là un motif de profonde satisfaction.
De même, a été très significative la visite que m'a faite récemment le Pré-
sident de la République Socialiste du Vietnam, pays cher à mon cœur, où
l'Eglise célèbre sa présence multiséculaire par une Année jubilaire. Dans cet
esprit d'ouverture, au cours de l'année 2009, j'ai reçu de nombreuses person-
nalités politiques venant de divers pays ; j'ai aussi visité certains d'entre eux
et je me propose à l'avenir, dans la mesure du possible, de continuer à le faire.
L'Eglise est ouverte à tous parce que, en Dieu, elle existe pour les autres !
Elle participe donc intensément au sort de l'humanité qui, en cette année à
peine commencée, apparaı̂t encore marquée par la crise dramatique qui a
frappé l'économie mondiale, provoquant une instabilité sociale grave et dif-
fuse. Dans l'Encyclique « Caritas in veritate », j'ai invité à rechercher les
racines profondes de cette situation : en dernière analyse, elles résident dans
une mentalité courante égoı̈ste et matérialiste, oublieuse des limites inhéren-
tes à toute créature. Aujourd'hui, je voudrais souligner que cette même
mentalité menace également la création. Chacun de nous pourrait citer, pro-
bablement, un exemple des dommages qu'elle provoque à l'environnement,
partout dans le monde. J'en cite un, parmi tant d'autres, dans l'histoire
récente de l'Europe : il y a vingt ans, quand tomba le mur de Berlin et quand
s'écroulèrent les régimes matérialistes et athées qui avaient dominé pendant
plusieurs décennies une partie de ce continent, n'a-t-on pas pu prendre la
mesure des profondes blessures qu'un système économique privé de références
fondées sur la vérité de l'homme avait infligé non seulement à la dignité et à
la liberté des personnes et des peuples, mais aussi à la nature, avec la pollu-
tion du sol, des eaux et de l'air ? La négation de Dieu défigure la liberté de la
personne humaine, mais dévaste aussi la création. Il s'ensuit que la sauve-