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garde de la création ne répond pas principalement à une exigence esthétique,
mais bien davantage à une exigence morale, car la nature exprime un dessein
d'amour et de vérité qui nous précède et qui vient de Dieu.
C'est pourquoi je partage la préoccupation majeure que causent les résis-
tances d'ordre économique et politique à la lutte contre la dégradation de
l'environnement. Il s'agit de difficultés qui ont pu être constatées encore
dernièrement, lors de la XVème Session de la Conférence des Etats parties à
la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui
s'est tenue à Copenhague du 7 au 18 décembre dernier. Je souhaite que dans
le courant de cette année, d'abord à Bonn, et puis à Mexico, il soit possible de
parvenir à un accord pour affronter cette question de façon efficace. Il s'agit
d'un enjeu d'autant plus important qu'il en va du destin même de certaines
nations, en particulier certains Etats insulaires.
Il convient, toutefois, que cette attention et cet engagement pour l'envi-
ronnement soient bien ordonnés dans l'ensemble des grands défis qui se po-
sent à l'humanité. Si l'on veut construire une vraie paix, comment serait-il
possible de séparer, ou même d'opposer, la protection de l'environnement et
celle de la vie humaine, y compris la vie avant la naissance ? C'est dans le
respect que la personne humaine a d'elle-même que se manifeste son sens de
la responsabilité pour la création. Car, comme saint Thomas d'Aquin l'ensei-
gne, l'homme représente ce qu'il y a de plus noble dans l'univers.2 En outre,
et je l'ai rappelé lors du récent Sommet mondial de la FAO sur la Sécurité
alimentaire, « la terre est en mesure de nourrir tous ses habitants »,3 pourvu
que l'égoı̈sme ne conduise pas à l'accaparement par quelques-uns des biens
destinés à tous !
Je voudrais souligner encore que la sauvegarde de la création implique
une gestion correcte des ressources naturelles des pays et, en premier lieu, de
ceux qui sont économiquement défavorisés. Ma pensée va au continent afri-
cain, que j'ai eu la joie de visiter au mois de mars dernier, lors de mon voyage
au Cameroun et en Angola, et auquel ont été consacrés les travaux de la
récente Assemblée spéciale du Synode des Evêques. Les Pères synodaux
ont signalé avec préoccupation l'érosion et la désertification de grandes éten-
dues de terre cultivable, à cause de la surexploitation et de la pollution de
l'environnement.4 En Afrique, comme ailleurs, il est nécessaire d'adopter des
2 Cf. Summa Theologiae, I, q. 29, a. 3. 3 Discours du 16 novembre 2009, n. 2. 4 Cf. Propositio 22.