pro Gentium Evangelizatione subicimus. Praeterea iubemus episcopalem se-
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l'image de Dieu, être aimé fait pour aimer. En tant qu'être humain, il n'est
jamais clos sur lui-même; il est toujours porteur d'altérité et il se trouve dès
son origine en interaction avec d'autres êtres humains, comme nous le révè-
lent de plus en plus les sciences humaines. Comment ne pas évoquer ici la
merveilleuse méditation du psalmiste sur l'être humain tissé dans le secret du
ventre de sa mère et en même temps connu, dans son identité et dans son
mystère, de Dieu seul, qui l'aime et le protège.2
L'homme n'est pas le fruit du hasard, ni d'un faisceau de convergences, ni
de déterminismes, ni d'interactions physico-chimiques; il est un être jouissant
d'une liberté qui, tout en prenant en compte sa nature, transcende cette
dernière et qui est le signe du mystère d'altérité qui l'habite. C'est dans cette
perspective que le grand penseur Pascal disait que « l'homme passe infiniment
l'homme ». Cette liberté, qui est le propre de l'être-homme, fait que ce dernier
peut orienter sa vie vers une fin, qu'il peut, par les actes qu'il pose, se diriger
vers le bonheur auquel il est appelé pour l'éternité. Cette liberté fait appa-
raı̂tre que l'existence de l'homme a un sens. Dans l'exercice de son authenti-
que liberté, la personne réalise sa vocation; elle s'accomplit; elle donne forme
à son identité profonde. C'est aussi dans la mise en œuvre de sa liberté qu'elle
exerce sa responsabilité propre sur ses actes. En ce sens, la dignité particulière
de l'être humain est à la fois un don de Dieu et la promesse d'un avenir.
L'homme porte en lui une capacité spécifique: discerner ce qui est bon et
bien. Mise en lui par le Créateur comme un sceau, la syndérèse le pousse à
faire le bien. Mû par elle, l'homme est appelé à développer sa conscience par la
formation et par l'exercice, pour se diriger librement dans l'existence, en se
fondant sur les lois essentielles que sont la loi naturelle et la loi morale. A
notre époque où le développement des sciences attire et séduit par les possi-
bilités offertes, il importe plus que jamais d'éduquer les consciences de nos
contemporains, pour que la science ne devienne pas le critère du bien, et que
l'homme soit respecté comme le centre de la création et qu'il ne soit pas
l'objet de manipulations idéologiques, ni de décisions arbitraires ni non plus
d'abus des plus forts sur les plus faibles. Autant de dangers dont nous avons
pu connaı̂tre les manifestations au cours de l'histoire humaine, et en parti-
culier au cours du vingtième siècle.
Toute démarche scientifique doit aussi être une démarche d'amour, appe-
lée à se mettre au service de l'homme et de l'humanité, et à apporter sa
2 Cfr Ps 138 [139], 1-16.