S. Romana Rota 73

contrar ium, ad se adversus filiam t rax i t : « Elle montait , ait actricis

« soror, la tête à mon père » et Isidorus Donat : « Il (pater) fini par

« prendre part i contre elle »; 2° impedivit quominus Margarita cum aliis,

imo et cum ipsa sorore, communicaret . En quid haec deponit : « Ma

« mère. . . nous sépara pendant une dizaine de jours . Elle empêcha aussi

« ma sœur, pendant un mois, de voir la famille Maillard qu'elle frequen-

te tait deux fois par semaine. Elle me faisait des reproches constamment

« de soutenir ma sœur » ; 3° posita sequestrat ione, mater facilius potuit

in fi l iam suam exercere auctor i ta tem per increpationes, minas et percus-

siones, quae toto sponsalium tempore perdurarunt . Hoc tes tantur fere

omnes testes excussi. I ta saepius citata actricis so ro r : « Elle ne la

« menaça pas de la chasser de la maison, mais la menace du couvent fut

« reitérée constamment près de six mois jusqu ' aux fiançailles. Plusieurs

« fois elle souffleta ma sœur en ma présence. . . . Je me souviens d 'une

« scène violente, que nous fit ma mère une nuit . Elle nous entendit

« causer du mariage de ma sœur et surpri t à la porte les protesta-

« t ions qu'elle me faisait. Elle entra brusquement , ar racha ma sœur du

« l i t et la frappa violemment. Elle alla chercher mon père qui arriva

« furieux et frappa ma sœur lu i -même ». Et testis Marcorelle: « Presque

« chaque jour Marguerite à mon arrivé me disai t : '* J 'ai eu encore une

«scène avec ma m è r e , , . Elle la menaçait de l 'enfermer au couvent.

« Plusieurs fois même elle lui di t : " Ce n 'est pas au couvent qu'il faut

« l 'enfermer, c'est dans u n e maison de fous ". Et l 'appellait fille déna-

« turée ». Et inferius: « J 'ai vu plusieurs fois de traces de violence sur

« l e s poignets de Marguerite, e t cette enfant me disait : " M a mère m 'a

« encore serrée les poignets ". Elle m'a dit souvent que sa mère l 'avait

« souffletée ». Eadem habent Donat, Maillard et Marlet.

His accedit confessio matr is Margaritae, quae maximi facienda est,

cum in causis matr imonial ibus confessio eorum, qui metum incusserunt ,

sit omnibus aliis test ibus praeferenda, cum deponant de facto proprio.

Iamvero Cecilia Bonnet in saeculo, soror Adulpha in religione, infirmaría

apud familiam Guenard, haec habe t : « Elle (mater Margaritae) m'a dit

« souvent, quand je la soignais : " J 'ai un regret mortel d'avoir forcée

« m a fille à se marier ". Elle en avait des remords de conscience doulou-

« reux. Au moment d 'une Mission, elle avait confié à un Missionnaire,

« le P. Dunoyer, ses peines, qui lui étaient comme un desespoir, et le

« Missionnaire avait dû l 'encourager beaucoup. Elle d i sa i t : " Je l'ai forcée

«à se marier cette petite n . . . . Elle m'a avoué qu'elle avait tou t fait

« pour contraindre sa fille à ce mariage ; même qu'elle l 'avait frappée, et

« l 'avait fait frapper par son mari . . . . " Je l'ai fait marier, cette enfant; elle