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droit et à gauche des fissures très peu profondes, qui ne sem- blent p) as avoir été produites par des rapprochements sexuels».

Quaerenti iudici : « Les fissures que l'hymen offre à droite et à gauche, ne peuveut-elles pas avoir été produites par des rapprochements sexuels ? Ces mêmes fissures se rencon- trent elle parfois chez des vierges qui n'ont subi aucune tentative du coït ? » Medicus Ledresseur reponit : « Elle ne ressemblent pas aux déchirures irregulières, habituellement produites par les rapprochements sexuels, et elles peuvent du reste se rencontrer chez des vierges ».

Iudici urgenti : « N'avez-vous pas remarqué aux parties génitales quelques traces d'inflammation ? Celle-ci ne peut- elle pas avoir été provoqué par des rapprochements se- xuels ? » respondet idem medicus : « Madame Eugénie porte des traces évidentes d'inflammation des organes génitaux internes. Oui, cette inflammation peut parvenir de rappro- chements sexuels, mais elle peut parfaitement se retrouver chez des personnes vierges ».

Iterum iudex : « Pourrait-on soutenir que, s'il existe des traces d'inflammation ancienne aux parties génitales ou des fissures à la membrane hymen, des rapprochements se- xuels normaux en ont été la cause ; ou bien l'état actuel des organes exclut-il cette cause ? » Ad haec medicus :

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« L'état actuel des organes plaide plutôt en faveur de l'ex- clusion de cette cause ».

Adhuc iudex : « Avez-vous la certitude qu'un seul rap- prochement sexuel aurait déchiré l'hymen, de sorte que après un pareil rapprochement, l'état des organes serait autre qu'il ne l'est maintenant ? » Medicus : « Il est fortement pro- bable qu'un seul rapprochement sexuel aurait suffi, dans les circonstances ordinaires où se pose cet acte, pour déchirer l'hymen et lui enlever les caractères qu'il offre encore au- jourd'hui. Je n'ose pas exclure la possibilité du contraire à cause de la dilatabilité de l'orifice hyménéal, dont j ' a i fait mention dans mon rapport, mais la chose ne me paraît guère probable ».