PARISIEN. 297

deaux, le mariage serait consommé, et comme étonnée je lui avais demandé : Mais vous n'aurez pas honte? en chemin de fer?.... Oh! me dit-elle, Pierre louera un coupé, donnera la pièce à l'employé, et on nous laissera tran- quilles ».

Agnes, baronis soror, ad parisiensis tribunalis praesidem die 25 februarii 1900 scribit: « Etant à Paris au moment de son union avec Mlle Amélie j 'ai constaté combien les fiancés étaient épris l'un de l'autre. Quelque année après son mariage, mon frère rendu très malheureux par sa femme, a dû séparer d'elle, divorcer! C'est alors que Mlle. Rein- chemberg, en jouant le rôle de consolatrice a pris sur lui une grande influence.

« Il me semble impossible que cette demande de nullité de mariage soit pris au sérieux tant par l'Archevêché que par la Cour de Rome, et j'espère que mon frère que nous aimons tendrement, échappera enfin à l'intrigue, à l'influen- ce néfaste qui cherche à le séparer de tous les siens et à endormir en lui tout sentiment de famille et de dignité ».

Item baronis mater, refert orator, in Uteris die 14 fe- bruarii praefati datis ait: « J'ai appris avec étonnement et chagrin profond, que mon fils demande à Rome la cassation de son mariage. Sur quoi peut-il appuyer cette prétention? L'union a été librement consentie de part et d'autre. Je devine, hélas ! à quelle suggestion mon fils obéit en ce mo- ment... C'est sous l'influence d'une femme intelligente et fatale, dévorée d'ambition, Mlle. Reichemberg, l'ancienne actrice, qu'il fait ces démarches.

« Quoique plus âgée que mon fils, elle prétend se faire épouser par lui, et mon malheureux fils lui obéit, sans souci de la honte qu'il jetterait ainsi sur notre nom, ni du dès- espoir où il me plongerait.

« Si c'est en votre pouvoir, faites connaître la vérité, Monsieur l'Abbé. J'ai confiance qu'un moment viendra où mon fils, désabusé, éclairé, vous saura gré de l'avoir dé- fendu contre lui-même ».