Saint Louis-Marie Grignion de Montfort Règles des Filles de la Sagesse

 LA FIN DE LEUR INSTITUT

 LEUR PROFESSION ET LEURS VOEUX

 LEUR PAUVRETE

 LEUR OBEISSANCE

 LEUR CHASTETE

 LEUR SILENCE

 LEUR MÉPRIS DU MONDE

 LEUR CHARITE POUR LE PROCHAIN

 REGLES DE PRUDENCE, DE FERMETÉ ET DE CHARITÉ LES UNES ENVERS LES AUTRES

 LEURS PRIERES ET ORAISONS

 LEUR DEVOTION ENVERS LA SAINTE VIERGE

 LA FREQUENTATION DES SACREMENTS

 LEURS TRAVAUX MANUELS

 LEUR MORTIFICATION

 LEURS REPAS

 LEUR RECREATION

 LEUR FOI

 LEUR HUMILITE

 LEUR MODESTIE

 LEUR RETRAITE DOMESTIQUE

 LA CONFERENCE DES COULPES

 LES OFFICIERES

 LEUR REGLEMENT JOURNALIER

 REGLES DES MAITRESSES D'ECOLE

 REGLES DES ECOLES CHARITABLES DES FILLES DE LA SAGESSE

 ELECTION DE LA SUPERIEURE ET DE SES DEUX ASSISTANTES

 REGLES PARTICULIERES DE PRUDENCE ET DE CHARITE QUE LA SUPERIEURE DOIT GARDER

LEURS REPAS

180. 1. Elles dînent et soupent, dans les écoles et les
hôpitaux ou autres maisons où elles sont appelées, à l'heure
la plus commode, après que les pauvres ont mangé ou que les
écoles sont finies, c'est-à-dire ordinairement, entre onze
heures et midi; et, dans la Communauté, elles dînent toujours
à onze heures et demie.

181. 2. Elles mangent indifféremment toutes sortes de viandes,
selon que la divine Providence, leur mère, le leur fournit, et
on s'en rapporte à leur mortification, pour se priver, dans
leurs repas, de ce qu'elles aiment le plus selon la nature.

182. 3. Elles ne mangent jamais hors de la Communauté, ni
entre leurs repas, sans une vraie nécessité et une permission
expresse, ce qui sera très rare.

183. 4. Elles écoutent attentivement la lecture de table, sans
causer ni regarder çà et là; et, si elles y ont besoin de
quelque chose, elles le marquent par signe, ou le disent tout
bas, à l'oreille de celles qui servent à table, et elles
gardent toutes les règles de la modestie ci-après.

184. 5. Elles ne se singularisent point, quand elles mangent
en communauté, soit en demandant quelques mets ou apprêts
particuliers, soit en se privant de tout ce qu'on leur
présente. Elles peuvent cependant se priver de quelques mets,
mais sans que cela paraisse trop.

185. 6. Quand on leur donne, à table, quelque viande qui n'est
pas selon leur goût, ou qui est très mal apprêtée, elles se
gardent bien d'en témoigner leur peine, par leurs paroles,
leur mine ou leurs signes, soit à table, soit hors de table,
dans la récréation; si elles ne sont pas assez mortifiées pour
manger des choses contre leur inclination, du moins qu'elles
ne s'en plaignent pas.

186. 7. Toutes celles qui savent bien lire, font tour à tour
la lecture au réfectoire, et chacune y sert, à son rang, et
même la Supérieure.

Conseils

187. 1.- Quand vous allez à table, soupirez sur la servitude
où vous êtes réduites, comme les bêtes, et pour ne pas leur
ressembler tout-à-fait, renoncez au plaisir sensuel que la
nature prend nécessairement, et élevez votre coeur à Jésus -
Christ, pour unir vos repas aux siens.

188. 2.- Ne parlez jamais comme les gens du monde de ce qu'on
vous a servi à table, de ce qui était bon ou non; ne dites
jamais à la récréation: que telle viande était bonne! j'ai
bien mangé de ceci ou de cela; cela m'a donné appétit, etc.

189. 3.- Prenez garde de regarder, par gourmandise et
jalousie, les portions de celles qui sont à côté de vous pour
les examiner et les confronter avec la vôtre.

190. 4.- Trempez en esprit le premier morceau que vous
mangerez dans le sang de Jésus-Christ, et unissez ce morceau
au Pain des Anges, c'est-à-dire à Jésus-Christ que vous avez
reçu en votre dernière communion.

191. 5.- Prenez bien garde à un défaut ordinaire parmi les
personnes de communauté, savoir: qu'elles disent la
bénédiction des viandes et l'action de grâces sans attention
ni dévotion, mais seulement par routine, pensant quelquefois à
ce qu'elles ont mangé ou à ce qu'elles ont à faire après le
repas, se curant les dents, et tenant quelquefois des postures
immodestes.