Saint Louis-Marie Grignion de Montfort Règles des Filles de la Sagesse

 LA FIN DE LEUR INSTITUT

 LEUR PROFESSION ET LEURS VOEUX

 LEUR PAUVRETE

 LEUR OBEISSANCE

 LEUR CHASTETE

 LEUR SILENCE

 LEUR MÉPRIS DU MONDE

 LEUR CHARITE POUR LE PROCHAIN

 REGLES DE PRUDENCE, DE FERMETÉ ET DE CHARITÉ LES UNES ENVERS LES AUTRES

 LEURS PRIERES ET ORAISONS

 LEUR DEVOTION ENVERS LA SAINTE VIERGE

 LA FREQUENTATION DES SACREMENTS

 LEURS TRAVAUX MANUELS

 LEUR MORTIFICATION

 LEURS REPAS

 LEUR RECREATION

 LEUR FOI

 LEUR HUMILITE

 LEUR MODESTIE

 LEUR RETRAITE DOMESTIQUE

 LA CONFERENCE DES COULPES

 LES OFFICIERES

 LEUR REGLEMENT JOURNALIER

 REGLES DES MAITRESSES D'ECOLE

 REGLES DES ECOLES CHARITABLES DES FILLES DE LA SAGESSE

 ELECTION DE LA SUPERIEURE ET DE SES DEUX ASSISTANTES

 REGLES PARTICULIERES DE PRUDENCE ET DE CHARITE QUE LA SUPERIEURE DOIT GARDER

LA CONFERENCE DES COULPES

254. 1. Le chapitre des coulpes se tient toutes les semaines,
au jour le plus commode, savoir: le dimanche ou la fête.

255. 2. Lorsque les Soeurs entendent sonner la cloche, elles
s'y rendent promptement, se mettent à genoux, font la prière
ordinaire, et, au signal de la Supérieure, ayant baisé la
terre, elle se mettent dans leur place.

256. 3. La fin de cette action, commune à toutes les
Communautés bien réglées, est d'humilier l'esprit et de
mortifier la chair qui refait la découverte de ses défauts.

257. 4. Elles s'accusent seulement des fautes extérieures qui
ont paru devant quelqu'une de leurs Soeurs, et jamais des
fautes purement intérieures.

258. 5. Elles s'accusent simplement, en peu de mots;
sincèrement, sans rien cacher; humblement, sans s'excuser; et
charitablement, sans accuser personne ni découvrir les défauts
d'autrui.

259. 6. Quand elles sont accusées, par la Supérieure, de
quelques fautes extérieures qu'elles n'ont pas faites, elles
ne s'en excusent point publiquement, mais elles reçoivent
humblement la pénitence. A plus forte raison, ne doivent-elles
rien dire, quand la Supérieure les querelle ou les réprimande
pour des fautes qu'elles ont commises. Si cependant la
Supérieure leur ordonne de parler ou les interroge, elles
répondent simplement.

260. 7. Celle qui s'accuse se vient mettre à genoux dans un
lieu marqué, les yeux baissés et les mains jointes. Quand elle
a écouté les avis et reçu la pénitence de la Mère-Supérieure,
elle baise la terre, et, au signal de la Supérieure, elle s'en
retourne.

261. 8. Chacune doit avoir meilleure opinion et plus d'estime
d'une Soeur qui s'est accusée naïvement de ses fautes quoiques
grièves, qu'elle n'avait auparavant, parce que, n'ayant pu
douter qu'elle ne fût pécheresse, elle a appris, par sa
confession, qu'elle est humble, qu'elle aime l'humiliation, et
qu'elle a effacé sa faute par son humiliation.

262. 9. Les Officières qui, par leurs emplois, sont obligées
de rompre quelques points de la règle, comme le silence, ne
s'en accusent point, quand elles n'ont pu s'en dispenser.

263. 10. Ell es ne parlent jamais, hors du Chapitre, de ce qui
s'y est passé. Ce secret leur est très étroit, et il approche
de si près de celui de la confession, qu'on ne peut le rompre
sans péché.

264. 11. Elles peuvent, tous les soirs, s'accuser, à la prière
du soir, des fautes publiques qu'elles ont faites dans la
journée.