Saint Louis-Marie Grignion de Montfort Règles des Filles de la Sagesse

 LA FIN DE LEUR INSTITUT

 LEUR PROFESSION ET LEURS VOEUX

 LEUR PAUVRETE

 LEUR OBEISSANCE

 LEUR CHASTETE

 LEUR SILENCE

 LEUR MÉPRIS DU MONDE

 LEUR CHARITE POUR LE PROCHAIN

 REGLES DE PRUDENCE, DE FERMETÉ ET DE CHARITÉ LES UNES ENVERS LES AUTRES

 LEURS PRIERES ET ORAISONS

 LEUR DEVOTION ENVERS LA SAINTE VIERGE

 LA FREQUENTATION DES SACREMENTS

 LEURS TRAVAUX MANUELS

 LEUR MORTIFICATION

 LEURS REPAS

 LEUR RECREATION

 LEUR FOI

 LEUR HUMILITE

 LEUR MODESTIE

 LEUR RETRAITE DOMESTIQUE

 LA CONFERENCE DES COULPES

 LES OFFICIERES

 LEUR REGLEMENT JOURNALIER

 REGLES DES MAITRESSES D'ECOLE

 REGLES DES ECOLES CHARITABLES DES FILLES DE LA SAGESSE

 ELECTION DE LA SUPERIEURE ET DE SES DEUX ASSISTANTES

 REGLES PARTICULIERES DE PRUDENCE ET DE CHARITE QUE LA SUPERIEURE DOIT GARDER

LEUR HUMILITE

208. 1. Elles ne croient d'elles-mêmes que du mal et de la
misère, ne s'appuyant jamais sur leurs propres pensées,
propres volontés, propres actions et préparations, et
renonçant, en toutes leurs meilleures actions, à leurs mauvais
fonds qui corrompt tout.

209. 2. Elles croient, malgré le jugement contraire de leur
amour propre, que les autres sont meilleures qu'elles, quoique
leur bien ne leur paraisse pas évidemment, à cause de leur peu
de lumières.

210. 3. Elles évitent la vanité et l'orgueil dans leurs
pensées et leur paroles, sans réfléchir volontairement sur
leurs vertus et leurs bonnes ouevres, et sans parler d'elles
ni en bien, ni en mal.

211. 4. Elles ne répondent rien à ceux qui leur donnent des
louanges, soit qu'elles soient vraies, soit qu'elles soient
fausses, s'humiliant intérieurement devant Dieu, et laissant
croire, à ceux qui les louent, ce qu'ils voudront de leur
silence.

212. 5. Elles choisissent toujours, en quelque lieu qu'elles
soient, la dernière place, quand particulièrement elles
traitent avec des étrangers qui ne sont pas de leur
Communauté; elles prennent la dernière place à table et dans
la conversation, qui est ordinairement la plus proche de la
porte; quand elles sont trois, elles évitent le milieu qui est
le plus honorable; quand elles marchent dans les rues, elles
prennent le bas du pavé, proche du ruisseau, et le bas de
l'église, quand elles y entrent.

213. 6. Quand elles conversent entre elles, la simplicité
cordiale doit l'emporter sur l'humilité extérieure, se mettant
bonnement où elles se trouvent, évitant les compliments du
monde.

214. 7. Elles choisissent plus volontiers les emplois les plus
bas et les plus méprisés.

215. 8. Elles tâchent de ne se point excuser, quand on les
accuse injustement, et elles ne contestent jamais avec
personne.