An. et vol. CIV 5 Octobris 2012 N. 10
Index huius fasciculi (An. CIV, N. 10 - 5 Octobris 2012)
LIBRERIA EDITRICE VATICANA 00120 CITTÀ DEL VATICANO
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Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale752
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale754
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale756
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale758
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale760
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale762
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale764
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale766
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Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale800
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale802
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale804
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale806
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale808
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Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale812
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Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale830
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Congregatio de Causis Sanctorum 835
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Congregatio de Causis Sanctorum 837
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Congregatio de Causis Sanctorum 839
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Congregatio de Causis Sanctorum 841
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Congregatio de Causis Sanctorum 843
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Deux nouvelles réalités
29. Comme le reste du monde, le Moyen-Orient connaı̂t deux réalités
opposées: la laı̈cité avec ses formes parfois extrêmes, et le fondamentalisme
violent qui revendique une origine religieuse. C'est avec grande suspicion que
certains responsables politiques et religieux moyen-orientaux, toutes commu-
nautés confondues, considèrent la laı̈cité comme athée ou immorale. Il est
vrai que la laı̈cité peut affirmer parfois de manière réductrice que la religion
relève exclusivement de la sphère privée comme si elle n'était qu'un culte
individuel et domestique situé hors de la vie, de l'éthique, de l'altérité. Dans
sa forme extrême et idéologique, cette laı̈cité devenue sécularisme, nie au
citoyen l'expression publique de sa religion et prétend que l'État seul peut
légiférer sur sa forme publique. Ces théories sont anciennes. Elles ne sont plus
seulement occidentales et elles ne peuvent pas être confondues avec le chris-
tianisme. La saine laı̈cité, en revanche, signifie libérer la croyance du poids de
la politique et enrichir la politique par les apports de la croyance, en mainte-
nant la nécessaire distance, la claire distinction et l'indispensable collabora-
tion entre les deux. Aucune société ne peut se développer sainement sans
affirmer le respect réciproque entre politique et religion en évitant la tenta-
tion constante du mélange ou de l'opposition. Le rapport approprié se fonde,
avant toute chose, sur la nature de l'homme - sur une saine anthropologie
donc - et sur le respect total de ses droits inaliénables. La prise de conscience
de ce rapport approprié permet de comprendre qu'il existe une sorte d'unité-
distinction qui doit caractériser le rapport entre le spirituel (religieux) et le
temporel (politique), puisque tous deux sont appelés, même dans la nécessaire
distinction, à coopérer harmonieusement pour le bien commun. Une telle
laı̈cité saine garantit à la politique d'opérer sans instrumentaliser la religion,
et à la religion de vivre librement sans s'alourdir du politique dicté par
l'intérêt, et quelquefois peu conforme, voire même contraire, à la croyance.
C'est pourquoi la saine laı̈cité (unité-distinction) est nécessaire, et même
indispensable aux deux. Le défi constitué par la relation entre le politique
et le religieux peut être relevé avec patience et courage par une formation
humaine et religieuse adéquate. Il faut rappeler continuellement la place de
Dieu dans la vie personnelle, familiale et civile, et la juste place de l'homme
dans le dessein de Dieu. Et surtout à cette fin, il faut prier davantage.
30. Les incertitudes économico-politiques, l'habileté manipulatrice de
certains et une compréhension déficiente de la religion, entre autres, font le